douanier Soutien aux familles et aux enfants <br> sans-papiers de Moselle (57): mars 2008

31 mars 2008

Le président, les sans-papiers et les valeurs -le Monde 31/03 -

La politique à l'encontre des étrangers vivant en France sans papiers devient incompréhensible, intenable et choquante pour tous les républicains

Monsieur le président de la République, vous avez dit être prêt à écouter ceux qui ne pensent pas comme vous, mais qui proposent des solutions pour avancer. Alors, osons une suggestion. Il est l'heure de mettre autour d'une table toutes les parties concernées pour déterminer les conditions de la régularisation d'une partie des étrangers sans papiers qui vivent en France. Notre pays suivrait en cela la voie ouverte par la plupart de nos voisins européens, Espagnols, Italiens, Britanniques ou Néerlandais.

La situation devient intenable localement, intolérable pour les personnes concernées comme pour celles qui vivent au quotidien avec elles. Vous devez l'entendre. La mise en scène répétée du renvoi dans leur pays d'origine d'enfants, de femmes, de personnes âgées ou de ceux qui ont travaillé des années en France heurte les valeurs d'une partie des citoyens, de tous âges, de tous milieux et de toutes tendances politiques. Cette situation n'aurait-elle pas, elle aussi, influencé le choix des électeurs lors des récentes élections municipales ? L'école qui sert de bureau de vote est parfois celle dans laquelle étudie un enfant menacé d'expulsion. Les parents en particulier le ressentent vivement.

Dans les discussions publiques ou privées, nombreux sont ceux qui sont en désaccord avec la politique actuelle du droit au séjour. Du commerçant au cadre de l'UMP, de l'instituteur à la mère de famille, les mouvements de soutien aux personnes expulsables dépassent largement les groupes militants de gauche.

Mais cette France du quotidien reste le plus souvent inaudible. Elle s'efface devant l'argumentaire de ceux qui jouent sur la peur de l'étranger et utilisent une population démunie comme bouc émissaire des difficultés de la société française. Monsieur le président, cette Nadia de 6 ans et demi, regardez-la en face. Si vous deviez vous-même la prendre par la main pour la reconduire à la frontière, vous n'en seriez pas capable. Comme aucun citoyen français qui porte les valeurs de notre République.

Intenable la situation en devient incompréhensible. Les forces de renseignement ou de sécurité déployées sont disproportionnées face à la menace que représentent ces personnes, quand la lutte contre l'insécurité est une priorité. Le ministre de l'immigration a peiné à atteindre 21 000 " éloignements " en 2007, alors que notre pays a accueilli l'an dernier 70 000 immigrés supplémentaires, selon l'Insee.


PREUVE D'HUMANITÉ


Que représentent ces 21 000 de moins en France, alors que notre population s'est accrue, au total, de 361 000 personnes la même année ? Menacent-elles notre identité culturelle, comme on l'a dit des Italiens dans les années 1920 en les comparant à des " sauterelles " envahissantes ? Notre économie ? La politique de sécurité (administrations préfectorales, forces de police, transports, aide au retour...) mobilise des ressources énormes, qui font défaut à l'intégration. Doit-on craindre un " appel d'air " quand nos voisins qui ont opté pour la régularisation ne l'ont pas ressenti ?

Vous avez dit vouloir faire oeuvre de fermeté et de justice. La France peut rester assez ferme à ses frontières et tolérante à l'intérieur pour ceux qui manifestent le souhait de s'y intégrer. Elle ne peut pas accueillir tous ceux qui le souhaiteraient. Tout le monde en convient. Notre pays a néanmoins les moyens de faire plus, comme il l'a fait tout au long de son histoire et comme d'autres le font. La France demeure un pays parmi les plus riches au monde. Si nous avions accueilli en 2007 autant d'immigrés légaux que les Etats-Unis en proportion de notre population, notre solde migratoire aurait été presque trois fois supérieur.

La France doit, comme ses voisins, faire preuve d'humanité. Au fond, elle ne doit pas régulariser pour des raisons d'efficacité économique, même si elles existent. Elle doit le faire car cela fait partie de ses valeurs, comme chacun accepte l'idée de la fraternité. Il s'agit d'une véritable question d'honneur national : elle ne peut en son âme et conscience se regarder en face et assumer le départ d'un enfant qui a vécu sur son sol, de sa mère ou d'un père qui y a travaillé des années. Qu'ils soient dans l'irrégularité ou non.

Au soir de votre élection, vous aviez lancé un appel " à tous ceux qui dans le monde croient aux valeurs de tolérance, de liberté, de démocratie et d'humanisme, à tous ceux qui sont persécutés par les tyrannies et par les dictatures, à tous les enfants et à toutes les femmes martyrisés dans le monde pour leur dire que la France sera à leurs côtés, qu'ils peuvent compter sur elle ". Ils vous ont écouté. Si les mots ont un sens, Monsieur le président, vous pouvez passer à l'acte. Certains diront que vous avez changé ? Et alors ? La très grande majorité vous en sera reconnaissante.

Louis Maurin

Directeur de l'Observatoire des inégalités

28 mars 2008

Manifestation le 5 AVRIL



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25 mars 2008

rue89 - droit des étrangers - le malaise enfle chez les magistrats !

24 mars 2008

Libération - 24/03 - la fac de Tours et les sans papiers

23 mars 2008

canard enchaîné - guide du chasseur de sans papiers -

22 mars 2008

Expulsion ! Ils ne grandiront pas ici


Une forte mobilisation s'était faite autour de la famille Abazi, arrêtée mercredi 12 mars et menacée d'expulsion. Elle n'a pas réussi à empêcher son départ pour l'Autriche dans la nuit de mercredi à jeudi. Et cela, alors qu'une délégation du Réseau Education sans frontières du Bas-Rhin (Resf 67) avait été reçue mercredi à la préfecture du Bas-Rhin pour une ultime tentative d'obtenir un sursis de la part du préfet. Elle lui apportait des pétitions, des dessins d'enfants et des compléments de dossiers. Par la voix de la secrétaire générale adjointe, le préfet a fait dire à la délégation qu'il ferait part de sa décision hier alors que le sort de la famille Abazi était déjà scellée.


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19 mars 2008

Libération 19/03

18 mars 2008

Centres de rétention : Ni à Metz ni ailleurs !

A Metz, non content d’avoir ouvert un centre de rétention à l’emplacement de l’ancienne caserne desvallières, l’administration envisage désormais d’ouvrir un nouveau centre de rétention à Metz Queuleu qui pourra tripler le nombre de « rétenus », près d’une centaine, dont des familles, des enfants, des étudiants…

Nous demandons l’abandon du projet d’ouverture d’un nouveau centre de rétention à Metz !
Nous demandons la fermeture du centre de rétention de Metz-Devant-les-ponts !

HALTE AUX EXPULSIONS !
Diffusez SVP largement dans vos réseaux, sur vos sites et blogs, et faites signer autour de vous.


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09 mars 2008

Le maire des Ulis refuse l'inscription en maternelle d'enfants de sans-papiers -9/03- Le Monde -

DEPUIS la rentrée de septembre, le maire (MRC) des Ulis (Essonne), Paul Loridant, refuse de scolariser en maternelle les enfants de six familles, pour la plupart sans papiers. En attente d'une régularisation, ces familles sont hébergées depuis huit mois par le Samu Social de Paris dans une résidence hôtelière récemment ouverte sur la commune. Elles n'ont pas obtenu de réponse de la mairie, en dépit de maintes relances, alors que la directrice de la maternelle du quartier leur a indiqué que des places étaient disponibles.

" Je suis légaliste : la scolarité n'est pas obligatoire en maternelle ", soutient le maire, qui se dit persuadé de ne pas être dans l'illégalité. " Tout enfant doit pouvoir être accueilli à l'âge de 3 ans, dans une école maternelle ou une classe enfantine le plus près possible de son domicile, si sa famille en fait la demande ", précise le code de l'éducation. Cette disposition n'ouvre pas en tant que tel un droit aux enfants d'être admis dans une école dès l'âge de 3 ans. Mais " cette exclusion n'en est pas moins discriminatoire ", relève Gilles Moindrot, secrétaire général du SNUIPP-FSU, principal syndicat de l'enseignement primaire, qui rappelle le principe d'égalité d'accès au service public de l'enseignement. En vertu de ce principe, les juridictions administratives ont déjà jugé illégal le refus opposé par un maire à l'inscription à l'école d'enfants de familles immigrées.

Une des familles, régularisée en janvier, n'a toujours pas obtenu gain de cause. " La régularisation n'est pas le problème, affirme M. Loridant. Mais jusqu'à quand ces familles qui n'ont pas un gramme de ressources vont-elles rester ? Une fois régularisées, elles nous feront une demande de logement dans le cadre de la loi DALO. Or, j'ai déjà 800 demandes de logements sociaux en attente. " " Aux Ulis, poursuit-il, nous avons 53 % de logements sociaux, alors que les communes voisines n'en ont même pas 5 %. Pourquoi demande-t-on toujours aux communes les plus pauvres d'aider les pauvres ? "

Laetitia Van Eeckhout

07 mars 2008

F LEOTARD - c a dire - 6/03 -




06 mars 2008

Libération - 6 mars - vers une xénophobie d'Etat ? -

03 mars 2008

Comme toi (version sans papier)


Comme toi (version sans papier)

Libération -3/03- solidarité du vol Paris-Casa