douanier Soutien aux familles et aux enfants <br> sans-papiers de Moselle (57): mai 2007

28 mai 2007

Libération -28/05-

Tabassage immédiat à bord du vol Paris-Bamako
Par Catherine COROLLER
«nous partions à Bamako tourner quelques scènes de mon prochain film», raconte le réalisateur Laurent Cantet (Ressources humaines, l'Emploi du temps). «Et au moment où les portes de l'avion allaient se refermer, on a entendu des hurlements», poursuit son assistant et directeur de production, Michel Dubois. Une bagarre vient d'éclater à l'arrière de l'appareil d'Air France 796 à destination de la capitale du Mali. Le décollage était prévu à 16 h 40 samedi. L'embarquement s'était passé tout à fait normalement. Les passagers ne savaient pas qu'un sans-papiers en cours d'expulsion de la France vers le Mali devait voyager dans le même avion qu'eux.
«Grande violence». La suite est racontée par Laurent Cantet, Michel Dubois et des membres de l'équipe de tournage. Ce qu'ils ont vécu était si dur que, dans la nuit de samedi à dimanche, ils ont couché leur témoignage par écrit. Le Réseau Education sans frontières (RESF), auquel appartient le cinéaste, s'est chargé hier de le diffuser.
Michel Dubois est assis au fond de l'appareil. Il se retourne. Voit deux personnes en civil tentant de contenir un Noir assis au dernier rang, qui se débat violemment. «On s'est demandé s'il s'agissait d'une agression entre passagers», raconte-t-il. Plusieurs personnes s'interposent. Les individus en civil révèlent alors leur état de policiers. «S'ensuit une scène d'une grande violence, raconte Laurent Cantet. Les flics étaient à genoux sur le mec. L'un semblait vouloir l'étrangler, l'autre lui assénait des grands coups de poing dans le ventre.» Les hurlements du Noir se transforment en râles. «Sous les huées des passagers, l'homme finit par être immobilisé et sanglé», témoignent les collaborateurs de Laurent Cantet. La scène a duré dix bonnes minutes.
Dans l'avion, et plus précisément à l'arrière, beaucoup de voyageurs sont Noirs, et réagissent particulièrement mal. «Un passager a filmé la scène avec son téléphone portable», raconte Laurent Cantet. Une policière qui semble être la responsable de l'opération «menace alors d'arrestation les personnes les plus proches et photographie les protestataires». Elle leur explique que l'homme n'est pas un simple sans-papiers mais un «double peine» ; en clair, un repris de justice condamné à une peine de prison et à l'expulsion de France. Le passager, lui, semble avoir perdu connaissance. «Il a fait une sorte de crise d'épilepsie», témoigne Michel Dubois. Les policiers décident de l'évacuer.
«On l'a vu passer avec les yeux révulsés, la langue qui pendait, de la bave autour de la bouche, rapporte Laurent Cantet. Quelqu'un l'a ensuite aperçu par le hublot dans une ambulance avec un masque à oxygène.» Les témoins sont sous le choc. «Beaucoup imaginent que l'homme est mort, ce qui fait encore monter d'un cran l'émotion.» Une hôtesse et plusieurs passagères pleurent.
Une fois l'homme débarqué, «une bonne dizaine d'agents de la police de l'air et des frontières [la PAF, ndlr] font irruption dans l'appareil», poursuivent les collaborateurs de Laurent Cantet. Le cinéaste pense que les policiers sont à la recherche de celui qui a filmé la scène. Mais ils ne parviennent pas à l'identifier. Et repartent avec Michel Dubois. «J'ai été désigné par la responsable de l'opération comme celui qui avait mené l'opposition à cette action extrêmement violente», témoignait-il hier. De nouveau des passagers protestent, refusant de s'asseoir et de se calmer. Un policier remonte alors à bord de l'avion pour leur proposer, selon Laurent Cantet, «un marché incroyable : Michel pourrait réembarquer à condition que l'expulsé le soit aussi». Un autre policier indique que Michel Dubois a été placé en garde à vue, et menace les protestataires du même sort.
Vol annulé. L'affrontement dure depuis une bonne heure. Il est près de 18 heures. Le commandant de bord annonce que le vol est annulé. Dans son message, il évoque «les "manoeuvres" d'un individu refusant d'être reconduit dans son pays d'origine», et «les manifestations d'une minorité de passagers», affirment les collaborateurs du cinéaste. Dans l'aérogare, les policiers sont toujours, selon Laurent Cantet, à la recherche du photographe. Michel Dubois, lui, a été relâché vers 22 heures. Apparemment sans que des poursuites aient été engagées contre lui, affirmait hier son avocate, Dominique Noguères.
Du côté d'Air France, un porte-parole de la direction banalisait l'affaire, confirmant qu'un «reconduit à la frontière a protesté, à la suite de quoi il y a eu une petite réaction d'hostilité, semble-t-il, de certains passagers». Le commandant de bord, estimant alors «que les conditions de sécurité n'étaient pas entièrement réunies pour que le vol ait lieu sereinement», a préféré l'annuler.
Du côté du gouvernement, le ministère de l'Intérieur, dont dépend la PAF, renvoie désormais sur le nouveau ministère de l'Immigration, de l'Intégration, du Codéveloppement et de l'Identité nationale. La version des policiers telle que la rapporte un collaborateur du ministre Brice Hortefeux est évidemment différente. Selon lui, l'expulsé est un «ressortissant malien âgé de 50 ans faisant l'objet de deux interdictions du territoire». Calme dans un premier temps, l'homme se serait ensuite montré «surexcité», ameutant les passagers, «assénant un coup de tête et mordant l'un des trois policiers qui l'escortaient si bien que la PAF a dû intervenir pour prêter main-forte à l'escorte». Pris d'un malaise, le Malien aurait ensuite été débarqué de l'avion et examiné par un médecin qui a jugé son état compatible avec un placement en garde à vue. Sous le coup d'une plainte pour «opposition à une mesure d'éloignement, refus d'embarquement et coups et blessures contre un policier», il sera jugé aujourd'hui en comparution immédiate.
Face à la multiplication des poursuites contre des citoyens ayant tenté de s'opposer à l'expulsion de sans-papiers, les animateurs du RESF ­ qui défendent les parents sans papiers d'enfants scolarisés ­ ont annoncé la création d'un collectif de «défense coordonnée des victimes de la criminalisation de la solidarité».

25 mai 2007

Libération -25/05-

Paris : sans-papiers arrêtés, enfants cachés
Par Catherine COROLLER

Flopée d'arrestations de sans-papiers ces derniers jours. Meï Zhu Pan et Long Pan, couple de Chinois arrivés en France en 1999, étaient toujours en centre de rétention hier soir. Ces parents de trois enfants scolarisés dans le XIe arrondissement de Paris ont été incarcérés à Wassel, près de Rouen. Ce centre de rétention étant aménagé pour accueillir des familles, les trois enfants du couple sont cachés par des militants du Réseau éducation sans frontières (RESF). Sylvie N'Daya Kalandji Ciunza, ressortissante de RDC et mère de deux enfants scolarisés dans le Xe, a eu plus de chance. Arrêtée mardi, elle a été libérée hier après-midi. Enfin, Aziz Benamar, arrivé d'Algérie depuis peu avec son épouse enceinte, a été arrêté et transféré au centre de rétention de Vincennes.

24 mai 2007

INFO ALERTE METZ

La PAF est allée contrôler les "papiers" d'une des familles logées à Metz qui n'en n'avait pas bien sûr !
Frayeur pour cette jeune femme enceinte et sa petite fille ! elle a eu la présence d'esprit de donner le nom de son parrain élu et dire que les démarches à la préf étaient en cours ; donc ils ont appelé la préf qui a confirmé et ils sont repartis.
Prévenus tout de suite, les parrains ont appelé la préfecture et réglé çà de vive voix.( la PAF prend ses décisions de "simple" contrôle d'identité, indépendamment de la préfecture)

Les familles non parrainées n'ont pas les mêmes garanties...

En principe cela ne doit plus arriver - d'ici fin juin - si les enfants sont scolarisés...
La maman s'appelle Esma, la petite Ajla n'a qu'un an ! Mais il suffit de voir dans quel état cette visite l'a mise... pour comprendre que son pays d'origine ne doit pas être un "pays sûr" ! Heureusement que son mari a une promesse d'embauche grâce à l'action "parrainage" : il y a URGENCE à chercher de ce côté aussi pour les autres familles à parrainer prochainement

20 mai 2007

le journal du dimanche -20/05/07-

18 mai 2007

Manifestation de soutien aux lycéens sans papiers

Le réseau Education sans frontières et l'Union nationale lycéenne ont déposé, mercredi 16 mai, à la préfecture de police de Paris, les demandes de régularisation de 30 étrangers majeurs, élèves dans une quinzaine de lycées parisiens. Une centaine de lycéens et professeurs se sont rassemblés place de l'Hôtel-de-Ville, pour protester contre les menaces d'expulsion pesant sur eux. (le monde -18/05)

17 mai 2007

REUNION DEPARTEMENTALE DU RESEAU EDUCATION SANS FRONTIERES
LE MARDI 22 MAI à 18h 30
3 rue Gambetta à METZ

14 mai 2007

-diaporama-

photos (manif du 20/04 contre le cra de Metz)

12 mai 2007

Libération -12/05-

Paris: expulsions quotidiennes dans le XXe
Série de reconduites à la frontière de sans-papiers aux enfants scolarisés.
Par Catherine COROLLER
Pendant l'interrègne Chirac-Sarkozy, les expulsions continuent. Le ministre de l'Intérieur par intérim, François Baroin, n'a apparemment pas donné consigne aux préfets de ralentir le rythme des reconduites à la frontière d'étrangers en situation irrégulière. Récit d'une semaine ordinaire dans le XXe arrondissement de Paris.
Mardi, les enseignants de l'école maternelle Ménilmontant apprennent que la mère d'Amélie Yotiphaï, 4 ans, de nationalité thaïlandaise, a été arrêtée dans un atelier clandestin et placée en garde à vue. La fillette, élève de moyenne section de maternelle, reste avec son père, également sans papiers. Des enseignants et parents d'élèves font, en vain, pression sur la préfecture de police de Paris pour tenter d'obtenir la libération de la mère d'Amélie Yotiphaï. Vendredi, elle était toujours détenue.
Mercredi, Amadou Meïté, Ivoirien, père de quatre enfants, dont deux sont restés en Afrique et les deux autres vivent avec lui en France, l'un élève de CE1 à l'école de la rue Le Vau, l'autre bébé, est convoqué à la préfecture de police de Paris. Pensant qu'il va être régularisé, il s'y rend. Il est arrêté au guichet, et expulsé le lendemain malgré la présence à Roissy d'une délégation d'enseignants et de parents. Outre deux enfants, Amadou Meïté laisse en France sa concubine qui a été, elle, régularisée il y a quelques jours.
Vendredi, les enseignants et parents d'élèves du groupe scolaire Olivier-Métra organisent une journée «école morte». Ils veulent accompagner au tribunal administratif le couple Doumbia, des Maliens sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), parents de quatre enfants, dont deux sont restés au pays. L'aîné des deux enfants vivant avec eux en France, âgé de 5 ans, est en grande section de maternelle, l'autre bébé. Le jugement a été mis en délibéré au 8 juin.
Toutes ces familles avaient fait des demandes de régularisation dans le cadre de la circulaire Sarkozy de juin 2006 qui ouvrait des possibilités exceptionnelles de régularisation aux parents sans papiers d'enfants scolarisés. Toutes répondaient a priori aux critères de la circulaire. Toutes ont été déboutées.

11 mai 2007

RL du 11/05 - MORHANGE -

06 mai 2007

URGENT !!!

François AUGUSTE, vice- président communiste de la Région Rhône-Alpes voit, à la date d'aujourd'hui, son procès maintenu le 7 Mai à 14 heures au Tribunal Correctionnel de LYON.
Il est accusé d'entrave au décollage d'un aéronef et d'entrave à application de décision de justice.
Il s'était opposé à l'expulsion d'une famille sans papier dans l'avion qu'il utililisait pour se rendre à l'étranger au nom de la Région.
La peine encourue peut aller jusqu'à 5 ans de prison ferme, la privation de ses droits civiques dont inégibilité et plusieurs dizaines de milliers d'euros d'amende.
Nous attirons l'attention sur le fait que ce procès aura lieu au lendemain des élections présidentielles et donc qu'il faudra notamment, en cas d'élection de Nicolas Sarkozy être le plus massivement possible présents lors du procès.
D'ores et déjà, nous vous invitons à signer la pétition sur le site de RESF 38 (Isère).
Il va de soi qu'une condamnation sévère de François Auguste viserait à empêcher toute vélléité d'actions lors d'expulsions.
L'urgence est donc à la mobilisation.

François Jacquart - Conseiller Régional

03 mai 2007

sans commentaire....

01 mai 2007

Mme Raba à l'Assemblée Nationale

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