Le Monde - 16/06 -
Sans-papiers : les associations dénoncent " le zèle des préfets "
Ils étaient une centaine de parents d'élève à manifester, jeudi 14 juin, à Ivry, à l'appel de la FCPE pour demander la libération du père de Valéria, scolarisée en CP à l'école Maurice-Thorez. Ingénieur moldave arrivé en France en 2000, débouté du droit d'asile, Dimitru Malanciuc, a été interpellé le 5 juin lors d'un contrôle de véhicule et placé en centre de rétention à Vincennes. Jeudi matin, il a été conduit à l'aéroport pour être expulsé mais il a refusé d'embarquer et été placé en garde à vue.
" Je ne sais pas si on doit régulariser ou non, mais priver un enfant de son père, c'est inadmissible ", lâche Houria Namir, une mère de famille. " C'est honteux, renchérit Corinne Ariza. Valéria est une petite fille brillante en classe, pleine de joie, qui parle très bien français. Ses parents ont chacun une promesse d'embauche ", fait-elle valoir, ne comprenant pas que la famille Malanciuc n'ait pas été régularisée dans le cadre de la circulaire Sarkozy du 13 juin 2006.
Alors que la fin de l'année scolaire approche, les comités de soutien aux familles sans-papiers d'enfants scolarisés sont sur le qui-vive et multiplient les actions. " Incontestablement, on assiste à une accélération des interpellations, observe Richard Moyon, porte-parole du réseau Education sans frontières. Les préfets n'ont pas fait d'excès de zèle la première partie de l'année, mais M. Sarkozy élu, ils savent maintenant qu'il faut qu'ils remplissent leurs chiffres. "
Laetitia Van Eeckhout
" Je ne sais pas si on doit régulariser ou non, mais priver un enfant de son père, c'est inadmissible ", lâche Houria Namir, une mère de famille. " C'est honteux, renchérit Corinne Ariza. Valéria est une petite fille brillante en classe, pleine de joie, qui parle très bien français. Ses parents ont chacun une promesse d'embauche ", fait-elle valoir, ne comprenant pas que la famille Malanciuc n'ait pas été régularisée dans le cadre de la circulaire Sarkozy du 13 juin 2006.
Alors que la fin de l'année scolaire approche, les comités de soutien aux familles sans-papiers d'enfants scolarisés sont sur le qui-vive et multiplient les actions. " Incontestablement, on assiste à une accélération des interpellations, observe Richard Moyon, porte-parole du réseau Education sans frontières. Les préfets n'ont pas fait d'excès de zèle la première partie de l'année, mais M. Sarkozy élu, ils savent maintenant qu'il faut qu'ils remplissent leurs chiffres. "
Laetitia Van Eeckhout
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