douanier Soutien aux familles et aux enfants <br> sans-papiers de Moselle (57): FILM et DEBAT ce soir

08 mars 2007

FILM et DEBAT ce soir

JEUDI 8 MARS A 20H30
PROJECTION-DEBAT AU CAMEO-ARIEL DE METZ 24, rue du Palais .
Le débat lancera la mobilisation contre l'ouverture programmée d'un centre de rétention à METZ au Printemps et la construction d'un centre pour la fin de l'année 2007, qui devrait déboucher sur une grosse manifestation fin Mars. D'ores et déja, la date du 24 Mars est proposee pour cette manifestation.
entrée : 6,20€/5,40€

LE FILM SERA SUIVI D’UN DEBAT :
BIENVENUE EN EUROPE ?
Débat animé par :
Emmanuel Terray , anthropologue, qui a travaillé plusieurs années au Sénégal, en côte d’Ivoire et au Ghana, membre du 3ème collectif sans papiers de Paris
Raul Morales La Mura, sociologue, travaillant au laboratoire 2L2S/ ERASE à l'Université de Metz. Le débat lancera la mobilisation contre l'ouverture programmée d'un centre de rétention à METZ au Printemps et la construction d'un centre pour la fin de l'année 2007, qui devrait déboucher sur une grosse manifestation fin Mars. D'ores et déja, la date du 24 Mars est proposee pour cette manifestation.

Le tort d’être de trop ?

A Metz-Queuleu, est programmée la construction d’un centre de rétention, où seront emprisonnés avant leur expulsion les étrangers en situation irrégulière. En attendant son ouverture, les autorités projettent d’aménager une ancienne caserne désaffectée, rue de la Ronde à Metz-Nord pour parquer derrière un bâtiment fortifié des hommes, des femmes, et souvent leurs enfants qui n’ont pu obtenir des papiers leur permettant de vivre légalement en France. Quand bien même ils seraient en France depuis des années.
C’est toujours la vieille recette ! Si on ne dit plus aujourd’hui qu’ils viennent « manger le pain des Français », « on » dit aujourd’hui qu’il ne faut plus « subir » les migrants. Il faudrait les « choisir » en fonction de « nos » intérêts propres, au mépris du droit d’asile et des Droits de l’Homme ! Et jeter les autres…
La plupart des voix officielles s’accordent à dire que l’économie « française » va avoir un grand besoin de main d’œuvre étrangère. Mais il faudrait une main d’œuvre de seconde zone, sélectionnée en fonction des besoins de la compétition économique, de préférence séparée de leurs familles.
Les autres seraient de trop ! De trop « là-bas », fuyant les guerres ou la famine que les pays du Nord ont souvent alimenté. De trop ici ! Comment peut-on ensuite s’apitoyer sur ces cadavres retrouvés dans les sables du Sahara ou sur les rives de la Méditerranée ?
Cette conception d’un autre âge nie toute la richesse que nous apporte les migrants. Pas seulement la richesse matérielle qu’eux et leurs ancêtres ont contribué à créer, ici où là-bas, où matières premières, produits agricoles, et autres marchandises exportés au Nord depuis des siècles leur ont souvent été confisqués. Mais aussi toute la richesse culturelle. Qui nierait aujourd’hui l’apport culturel des migrants dans la France d’aujourd’hui ?
Un autre regard doit aujourd’hui se développer pour redonner aux migrants toute la place qu’ils sont légitimement en droit d’attendre.