douanier Soutien aux familles et aux enfants <br> sans-papiers de Moselle (57): E Macias - témoignage d'une mère de famille -15/02

24 février 2007

E Macias - témoignage d'une mère de famille -15/02

Ecoeurée!

Je suis écœurée par cette histoire. Que Enrico Macias se crêpe le chignon avec Christophe Alévèque m' indiffère (voir vidéo). Mais que, pour se justifier, Enrico Macias ose parler des familles et des enfants sans papiers (en avançant des chiffres totalement fantaisistes) pour se justifier, ça me met vraiment en colère. Je suis parent d'élèves dans une école du 18e, dans laquelle M. Macias est venu un soir pour défendre devant la presse les familles de sans-papiers. Il a dit : « Il faudra qu'on me passe sur le corps avant d'expulser ces enfants. » Depuis, il a tourné casaque, abandonné les familles qu'il avait promis de soutenir.
Suite à cette manifestation, lors d'un débat sur France2 avec M. Sarkozy, M. Macias avait interpelé (voir vidéo) le ministre sur le cas de nos familles. Le lendemain nous recevions un ordre du ministère de lui communiquer les dossiers des familles. Nous lui avons transmis 7 dossiers de familles qui correspondaient aux critères de la circulaire, mais avaient été déboutées. Ce que nous voulions montrer, c'est qu'il n'y avait pas eu égalité de traitement dans l'application de la circulaire.
Depuis début décembre, nous attendons le résultat des nouvelles investigations. La semaine dernière, M. Macias a eu l'un d'entre nous au téléphone, nous informant que, outre sa décision de passer dans le camp du ministre de l'Intérieur, la décision avait été prise, que quelques unes de ces familles seraient régularisées, mais pas toutes. Il avait une lettre du ministre lui expliquant tout cela. Et que chaque famille recevrait un courrier de la préfecture lui donnant le résultat du recours. Et M. Macias faisait part de son refus de continuer de s'investir auprès de ces familles. Il les lâchait. Or, depuis, l'un d'entre nous a été se renseigner à la préfecture. Les services concernés n'ont pas eu communication d'une quelconque décision de la part du ministère. Pis, les dossiers sont toujours en cours d'investigation. Qu'est-ce que cela veut dire… C'est la vie d'hommes, de femmes, d'enfants qui est en jeu.
Alors oui, je comprends Christophe Alévèque quand il se gausse à l'idée que Sarkozy ait changé. Dans le 18e la semaine passé, les trois quarts des écoles ont été mobilisées pour protester contre les rafles qui ont lieu tous les jours, certains enseignants se sont même mis en grève, soutenus par les parents d'élèves. Une petite fille de 3 ans et demi est privée de sa mère depuis mi décembre, car celle-ci a d'abord été raflée puis expulsée vers madagascar. Des enfants vivent dans la peur et l'angoisse. Il faut regarder le site de Resf pour se rendre compte de ce qui est fait au nom de la France et que tout ceci rappelle de bien horribles souvenirs. M. Macias disait qu'il faudrait lui passer sur le corps… Force m'est de constater que c'est fait, et qu'il s'en est plutôt bien remis. Pas nos protégés. .